Filier mes chevrettes, pour quoi faire ?
Le taux de filiation des élevages suivis par le réseau Conseil Elevage n’est que de 40%. Ne pas avoir suffisamment d’animaux filiés constitue un facteur limitant pour l’efficacité du schéma génétique caprin et donc une perte de production potentielle pour chaque éleveur.
CONNAÎTRE LE PÈRE ET LA MÈRE DE MES CHEVRETTES, QU’EST-CE QUE J’EN RETIRE POUR MON ÉLEVAGE ?
Tout d’abord, j’évite la consanguinité directe et d’une manière générale je gère mieux la consanguinité dans mon troupeau. Cela me permet de repérer plus vite les bons reproducteurs et surtout d’éliminer rapidement ceux qui sont moins intéressants génétiquement. Plus mon taux de filiation sera élevé plus l’évaluation génétique de mes animaux, donnée par les notes ou les index sera précise.
Enfin, grâce à un bon taux de filiation, je pourrai disposer :
- Des Index combinés pour mes animaux (ICC, IMC).
- D’évaluations génétiques pour des caractères à faible héritabilité comme les cellules somatiques aujourd’hui et de nouveaux critères demain.
L’insémination animale en semence congelée apporte aussi une plus grande diversité génétique dans l’élevage et un potentiel de production plus élevé.
Filier mes chevrettes, pour quel gain ?
Au niveau de l’ensemble de la filière caprine, sur les 360 000 chèvres suivies en contrôle laitier officiel, 40% ont une filiation complète. En passant à 60% de filiation, la connaissance génétique des reproducteurs est plus précise. Cela correspondrait à un gain de 84 000 litres de lait produits en plus dès la première année et au bout de trois ans un gain de 500 000 litres de lait.