Le choix des chèvres à inséminer
Les femelles retenues pour être inséminées doivent être choisies en premier lieu sur des critères physiologiques, avant même d’envisager les aspects génétiques. Les éleveurs adhérents du Contrôle Laitier Officiel disposent à cette fin du Suivi de Reproduction Sélection, sur lequel les femelles les plus aptes à être inséminées sont repérées par la mention IA ou IA+.
Si les femelles IA ou IA+ sont en nombre insuffisant, nous conseillons de compléter le lot par des femelles SN ou SN+ qualifiées. Il est alors important de respecter strictement un intervalle d’un an entre la date prévue d’IA et la date de dernière fécondation.
Il est conseillé d’éviter :
L’organisation du chantier d’Insémination et le suivi
Il est important de bien choisir le lieu où sont réalisées les inséminations : à l’abri du soleil, du vent et de la pluie. Une lumière vive est fortement déconseillée
Il faut éviter tout stress des femelles avant, pendant et après l’IA : repérer et regrouper les chèvres à inséminer, inséminer dans le même ordre que les poses d’éponge et travailler au calme. Les changements brutaux d’alimentation dans le mois qui précède et celui qui suit les IA sont à proscrire.
La contention des animaux est un élément important de l’organisation. Une bonne contention permettra de travailler plus facilement, plus confortablement et plus rapidement. Elle limite le stress des animaux et des hommes. Plusieurs moyens de contention existent aujourd’hui : la chaise de contention, le cornadis, et la salle de traite.
Le constat de gestation par échographie 35 jours après l’IA permet de gérer au mieux la reproduction du troupeau en plaçant les femelles non fécondées sur IA, par rapport à la Saillie Naturelle.
Le respect du protocole d’insémination
Il est impératif de respecter la chronologie des opérations du protocole (délais et horaires), ainsi que les doses de produits indiquées.
Il est important de ne pratiquer qu’un seul traitement hormonal d’induction par femelle et par an. De même, les produits doivent être dans de bonnes conditions : éponges à l’abri de la lumière et de l’humidité, PMSG à 4°C (réfrigérateur) et Cloprosténol à l’abri de la lumière.
Seules les femelles détectées en chaleur par le mâle doivent être inséminées. Il est donc recommandé de prévoir 10 à 15% de femelles supplémentaires par lot afin de conserver un nombre suffisant de femelles à inséminer après la détection des chaleurs.
La fertilité nationale
La campagne 2023 affiche une activité d’IA stable par rapport à 2022 avec 65 279 IA mises en place et une légère progression de la fertilité globale à 57,2 %.
Les résultats s’inversent selon les périodes avec une légère amélioration de 2% de la fertilité pour les IA en contre-saison par rapport à l’an dernier alors que les IA d’automne perdent 2% de fertilité.
La fertilité en race Alpine continue de progresser (60,3%) alors que la fertilité en Saanen n’est qu’à 51% pour cette campagne.
La fertilité par millésime montre une belle réussite des quelques IA chevrettes réalisées (270 IA) avec 58,5% de fertilité, soit 10% de plus qu’en 2022. Ce qui vient conforter la pertinence des nouveaux programmes d’IA sur chevrettes.
Les résultats sur primipares progressent aussi légèrement (+1,5%) mais restent tout de même en dessous de la fertilité globale.
Enfin, les semences sexées affichent une fertilité équivalente à ce que nous avions observé en 2022, avec toujours le même écart selon les races : 36,7% pour les 151 IA sexées Alpine et 27,6% pour les 104 IA sexées Saanen. Toutefois, nous avions pu remarquer qu’un choix plus strict des femelles, notamment en accord avec les recommandations physiologiques ainsi que sur le niveau d’index fertilité, permettait d’atteindre des niveaux de réussite plus satisfaisants.
Le recours aux échographies avec le module dédié de SIECL progresse aussi et vous donne accès plus rapidement à des indicateurs de réussite de la reproduction, également mieux formalisés.
L’amélioration des résultats de reproduction reste une de nos préoccupations majeures. Ainsi, l’index fertilité à l’IA diffusé depuis janvier 2023, et également intégré dans l’ICC répond à cet objectif.
De même l’analyse des résultats de fertilité en fonction des références éjaculats qui devrait débuter cet automne, renforcera aussi nos connaissances sur la fertilité mâle. D’où l’importance pour les inséminateurs de continuer à enregistrer ces données via le scan des paillettes.
L’ensemble de nos équipes et partenaires Gènes Avenir continue de se mobiliser pour vous accompagner au quotidien sur ces sujets de reproduction-sélection, n’hésitez pas à les solliciter.
Le bilan fertilité 2023 complet est disponible en téléchargement ci-dessous.
Le Groupe Reproduction Caprine
Créé en 1992, le Groupe Reproduction Caprine rassemble les professionnels et les acteurs de la recherche et du développement de la filière caprine autour de la problématique de la reproduction . Présidé par Benoît DENIS et animé par Fabrice BIDAN de l’Institut de l’Elevage, le Groupe Reproduction Caprine est composé de :
Le groupe participe au transfert de connaissances et à la diffusion des techniques et stratégies de reproduction à destination des techniciens et des éleveurs, grâce à l’édition de fiches techniques.
Plus de renseignements sur le site de l’IDELE
Fiches techniques à télécharger ci-dessous :
Ci-dessous, les anciennes Fiches techniques à télécharger :