L’histoire de l’Insémination Animale en France
La France est un pays précurseur dans l’utilisation de l’Insémination Animale (IA) comme mode de reproduction et de sélection à part entière dans l’espèce caprine.
Les premières IA chez la chèvre ont été pratiquées en 1954, en semence fraîche, sur chaleurs naturelles. À partir de 1985 cette technique de reproduction se développe à grande échelle.
Un long travail de mise au point des méthodes de cryoconservation de la semence de bouc, et des méthodes d’induction-synchronisation des chaleurs ont été nécessaires.
L’IA s’est développée en relation avec la mise en place du schéma d’amélioration génétique et son extension. Associée aux traitements progestatifs, elle a contribué à l’étalement des périodes de mises bas et donc celles de la production laitière, comme le réclamaient les industriels de la filière caprine.
Les dates clés
La technique utilisée actuellement en insémination caprine est le fruit de plusieurs études et expérimentations pour rendre le protocole de plus en plus efficace.
Les bons résultats à l’IA dépendent de 3 étapes :
Des semences aux qualités exceptionnelles
Les semences congelées produites par Capgènes apportent de nombreuses garanties et avantages aux utilisateurs.
Elles sont issues d’un testage fiable
Capgènes propose des semences pour l’insémination éprouvées par un contrôle sur descendance rigoureux :
Ces semences sont issues des meilleurs reproducteurs, c’est à dire des 40 boucs agréés chaque année pour l’insémination.
Ces mâles de haute valeur génétique bénéficient de toutes les garanties apportées par le Schéma national collectif.
Elles offrent la sécurité sanitaire. En effet, les boucs agréés pour l’insémination sont contrôlés par le Laboratoire National de Contrôle des Reproducteurs.
La station de Capgènes satisfait à toutes les conditions zootechniques et sanitaires exigées par la réglementation communautaire européenne et française.
Les garanties sanitaires exigées pour l’agrément des boucs utilisés en insémination nécessitent des contrôles à tous les niveaux :
Les semences ont été collectées sur des boucs contrôlés et indemnes de tuberculose, brucellose, fièvre Q, Chlamydiose, CAEV, paratuberculose et d’infection génitale.
Le protocole de cryoconservation mis au point par l’INRA garantit un grand pouvoir fécondant des doses d’insémination après décongélation. Il permet d’atteindre un taux de fertilité de 65 % en moyenne sur l’ensemble des troupeaux français.
L’insémination en chiffres
Depuis 1984, l’insémination caprine connaît une progression constante. La campagne 2011 a été marquée par une diminution de l’activité (-5,8 %), après le pic de 2010. Cette baisse est essentiellement due au contexte économique actuel, entraînant des difficultés financières dans les élevages.
En 2011 ce sont près de 77 500 inséminations qui ont été mises en place par les associés coopérateurs de Capgènes. Cela concernait 1 015 élevages, en majorité adhérents du Contrôle Laitier Officiel, dont la plus grande partie était adhérente de Capgènes (70 % des éleveurs utilisateurs de l’IA adhérents du CLO, participent au contrat Capgènes)
60 % des inséminations concernaient la race Alpine, contre 40 % pour la race Saanen. La répartition des inséminations sur la campagne fait apparaître une forte activité à contre saison avant le 15 juin (36 %) et après le 1er août (51 %), le reste étant réalisé sur la période intermédiaire.
En revanche, le nombre moyen de chèvres inséminées par troupeau est en augmentation, pour atteindre 75 en 2011. Le nombre de chèvres par lot a lui aussi progressé : 64 vs 60 en 2010.
Les inséminations permettent aux éleveurs utilisateurs de faire progresser plus rapidement leur élevage. Ils bénéficient ainsi des avantages sanitaires, économiques et techniques des semences produites par Capgènes.